C'est au début du XXe siècle que les salomés font leur apparition aux pieds des Français et des Américains. Dépourvues de talons, elles sont d'emblée très prisées par les enfants, filles et garçons, qui en portent quotidiennement dans les années 1950. Mais elles se démodent peu à peu jusqu'à devenir des chaussures (très) habillées ou destinées aux tenues du dimanche.
De nos jours, elle est exigée dans certaines écoles primaires privées du Royaume-Uni, en complément d’un uniforme strict. En France, elles sont seulement portées par les petits garçons pour accompagner une tenue chic lors d'événements officiels, tels que des mariages ou des baptêmes, et sont habituellement portées avec chaussettes. Même si on est loin du succès qu'elle a pu remporter lors de ses premières années, la salomé reste une chaussure illustratrice de l'enfance, au même titre que les babies.
Des salomés pour femme ont vu le jour. Prenant exemple sur la salomé typique pour enfants, elle s'est vue attribuer un talon d'une hauteur variable selon les goûts. En revanche, elle a bien gardé sa base, à savoir un bout de chaussure rond, fermé, décolleté, composée d'une lanière qui entoure la cheville pour se réunir, formant sur le coup de pied une attache en forme de "T". On en compte désormais chez de nombreux chausseurs. Pour bien porter les salomés, on les accorde avec des tenues chics et sophistiquées.
Les salomés peuvent être en cuir, et les lanières qui les ornent sont souvent fines pour conférer une certaine élégance au pied. Elles s'attachent sur le côté de la cheville par une petite boucle. La subtilité des lignes de la salomé (talons et brides) font d'elles une chaussure très employée en danse de salon, notamment en tango.